Commerçant

Un ami me demandait récemment ce que l’on pouvait bien offrir à Phaeton dont les libraires raffolent. Je lui ai dit qu’après mûre réflexion, le mieux serait de lui offrir un de ses propres ouvrages, et cela pour deux raisons: la première, c’est qu’ainsi peut être il le lirait; la seconde, c’est qu’il aurait l’assurance que notre argent était bien dépensé pour lui-même. C’est là ce qui compte le plus. Car à y bien réfléchir, celui qui écrit des livres pour les vendre est un commerçant; celui qui écrit pour être lu, celui-là est un auteur.

Xavier-Laurent Salvador